LA RECHERCHE SUR LA MALADIE D’ALZHEIMER un défi mondial pour transformer la vie de millions de personnes

Dans les années 60-70, années de mes études de médecine et de ma préparation au concours de l’internat des Hôpitaux de Paris, la maladie d’Alzheimer n’était pas étudiée.

Le nom même de la maladie nous était inconnu. Seules étaient mentionnées les démences séniles sans s’y attarder. Leur étude, de fait, était réservée à ceux des étudiants se destinant à la psychiatrie. Peut-être même qu’à l’époque n’était-elle pas individualisée du vaste cadre des démences.

Aujourd’hui elle est connue du grand public. Elle fait peur, à juste titre. Qui ne redoute en être atteint au déclin de sa vie ?

Comment a-t-il fallu près de trois quarts de siècle pour que cette affection, pourtant précisément décrite par Aloïs Alzheimer dès 1906, sorte des laboratoires de recherche et devienne un problème majeur de santé publique ? C’est pour moi un mystère.

Aujourd’hui, dans le monde entier, la recherche s’acharne à comprendre les raisons du développement intra-cérébral des fameuses plaques amyloïdes et de la protéine Tau, caractéristiques de la maladie et tenues responsables de la perte cognitive des patients les conduisant à une démence très spécifique. Qu’on y parvienne et la vie de dizaines de millions de personnes de par le monde en sera peut-être transformée.

Le Club Alzheimer Universal est partie prenante et partenaire d’un projet gigantesque : la création d’un Centre d’Excellence de Recherche contre les Maladies d’Alzheimer et Dégénératives, le CERMAD, au sein de l’hôpital de la Pitié Salpetrière, véritable temple de la neurologie mondiale

Comment ne pas applaudir et soutenir une pareille initiative ?

Monsieur Marc Lévy m’a fait l’honneur de m’instruire du projet et m’a demandé mon appui. Une réponse négative de ma part eut été impensable tout en lui faisant remarquer que, retraité depuis plus de 15 ans, spécialiste des tumeurs et malformations cérébrales de l’enfant en tant que Chef du Service de Neurochirurgie Pédiatrique de l’Hôpital Necker-Enfants Malades à Paris, mes connaissances en matière de démences séniles étaient fort limitées. Néanmoins, c’est avec plaisir que je mettrai mes compétences au service du magnifique projet conduit par le Club Alzheimer Universal.

Professeur Alain Pierre-Kahn